Le mot du Bureau

LE MOT DU BUREAU
Juin 2025

Chers amis,

Nous étudions la possibilité de faire un numéro « spécial vacances » quand le drame de l’assassinat de notre camarade Alban Gervaise est venu nous ramener à l’objectif premier de l’association, le devoir de mémoire. Nous avions consacré une biographie à Alban dans « Itinéraires » et ce livre lui avait même été dédié, ce qui, pour nous, est un minimum.

Ce mois-ci, en même temps mais dans deux magazines différents et par des auteurs qui ne se sont pas concertés, sort une biographie de Nicole Girard-Mangin (1878-1919), première femme médecin militaire, à la carrière tout-à-fait étonnante. Et puis, notre camade Michel Desrentes nous envoie celle d’Éric Dumont, marin et écrivain.

Ainsi se perpétue le devoir de mémoire qui nous est si cher.

Le Bureau

lundi 24 mai 1999

Les bambous gravés : commentaires

Commentaires apportés par Gabriel VALET, contacté par Daniel WEIMANN (#297)

(Gabriel VALET est un historien de Nouméa, professeur, ancien doyen de l'université au Cameroun)

Les bambous gravés soulèvent toujours des réflexions. Je possède l'excellent livre  de G-H Luquet édité en 1926 par l'Institut d'Ethnologie de l'Université de Paris (futur Musée de l'Homme - Trocadéro) qui traite, entre autres,  de la sculpture sur bois, ainsi que la gravure sur bambous qu'on trouve en Nouvelle-Calédonie.

Mais que dire de ces 2 bambous gravés ? Ils sont bien différents et le plus grand a servi, effectivement, peut-être d'étui au plus petit...


  • Le plus grand est classique (et simple) ; il s'inscrit dans l'ensemble des  pièces découvertes dans les années 1860-1870 avec la représentation des cocotiers, des cases, des personnages, chiens, etc. On dit que ces gravures étaient exécutées avec des éclats de silex et...les pointes des carapaces de crabe (!). Mais lorsque l'on voit les hachures très densément serrées sur certains bambous, on est en droit de se poser des questions. Comme ces bambous ont été découverts à l'époque de la colonisation (avec des grands navires, des chevaux, des militaires, des fusils et, bien sûr, des Canaques, des cases, des cocotiers, etc ) certains observateurs font des rapprochements avec les artistes qu'on trouvait parmi les bagnards et les déportés et qui sculptaient sur divers supports (bois, coquillages, dents de cachalots, et des bambous... ) avec des outils déjà bien évolués...Aujourd'hui on grave à nouveau sur divers supports et on sculpte beaucoup... Ces bambous, quoiqu'il en soit sont des "bâtons" qui devait appartenir, dit-on, à des chefs de familles ou de clans... 
  • Le plus petit représente un genre très différent et semble avoir été exécuté (mais à quelle époque ?) pour représenter des visages européens avec nez fin et fine moustache, peut-être d'une même famille... 

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