Le mot du Bureau

LE MOT DU BUREAU
Novembre 2023

Chers amis,

Le professeur Pierre Bourrel, chirurgien de renommée internationale, spécialisé dans la chirrgie de la main lépreuse, directeur de notre École du Pharo de 1983 à 1986, respecté de tous et pas seulement des chirurgiens, enseignant hors pair, est décédé à Marseille le 3 novembre. Nous nous devions de rendre hommage à ce grand Ancien que nous avons bien connu.

Et le mois de novembre s’est achevé par la tenue de notre assemblée générale annuelle. Vous en trouverez le compte-rendu dans ce bulletin.

Ainsi va la vie de notre association, avec ses hauts et ses bas. Sic transit gloria mundi.

Le Bureau

jeudi 6 avril 2023

Association des Amis du patrimoine de Marseille

Le professeur Jean-Louis BLANC de l'AAPM nous communique l'information suivante:

La prochaine conférence d’Histoire de la médecine aura lieu le 

jeudi 13 avril 2023, à 17h30 

au CHU Timone – amphi HA1 – entrée libre.


Paléo Microbiologie : 

Comment diagnostiquer les maladies infectieuses anciennes 

à partir des squelettes.


Par Michel Drancourt.




RésuméNous avons inventé il y a une trentaine d’années, avec le Prof. Didier RAOULT et le Dr. Gérard ABOUDHARAM, la paléo-microbiologie

pour le diagnostic de laboratoire des maladies infectieuses et tropicales, appliqué à des échantillons humains et parfois animaux inhumés depuis plus de cent ans, et jusqu’à plusieurs millénaires. Au cours de ces trente dernières années de travaux de recherche, nous avons progressivement mis en place des méthodes de diagnostic de laboratoire utilisant essentiellement mais pas uniquement, la pulpe dentaire contenue à l’intérieur des dents collectées sur les squelettes, comme le tissu post-mortem permettant de détecter au mieux les pathogènes, en particulier les pathogènes bactériémiques car la pulpe dentaire ancienne contient une goutte de sang au moment du décès de l’individu. Il est ainsi possible de détecter directement le pathogène par culture dans le cas de bactéries sporuléees telles que Bacillus spp., sinon par l’identification des séquences nucléotidiques et maintenant par paléo sérologie. Ces méthodes, dérivées de celles utilisées en routine diagnostique au laboratoire de Microbiologie sont appliquées aux morts célèbres tels que Le Caravage dont nous avons rapporté le décès à une probable septicémie à staphylocoque doré; mais aussi aux morts méconnus ou anonymes dont l’accumulation des données permet de reconstituer en partie l’histoire naturelle des grandes pandémies du passé, la peste bien évidemment dans notre région Provence ; élucidant à travers l’enquête paléomicrobiologique, les sources, les modes de transmission de Yersinia pestis, contextualisés par les données historiques et anthropologiques illustrant l’influence des habitudes culturelles, sur la diffusion d’une épidémie mortelle.

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