Le mot du Bureau

LE MOT DU BUREAU
Juin 2025

Chers amis,

Nous étudions la possibilité de faire un numéro « spécial vacances » quand le drame de l’assassinat de notre camarade Alban Gervaise est venu nous ramener à l’objectif premier de l’association, le devoir de mémoire. Nous avions consacré une biographie à Alban dans « Itinéraires » et ce livre lui avait même été dédié, ce qui, pour nous, est un minimum.

Ce mois-ci, en même temps mais dans deux magazines différents et par des auteurs qui ne se sont pas concertés, sort une biographie de Nicole Girard-Mangin (1878-1919), première femme médecin militaire, à la carrière tout-à-fait étonnante. Et puis, notre camade Michel Desrentes nous envoie celle d’Éric Dumont, marin et écrivain.

Ainsi se perpétue le devoir de mémoire qui nous est si cher.

Le Bureau

dimanche 12 avril 2020

Michel DESRENTES: les masques anti-peste en 1911

Une contribution de Michel Desrentes (#007) :

Les masques et le confinement dans la lutte contre la peste en Manchourie

L'histoire se répète.

L'épidémie actuelle de Coronavirus (Covid-19) et ses conséquences nous rappellent l'épidémie de peste pulmonaire de décembre 1910 à mars 1911 en Manchourie au cours de laquelle les chinois ont créé les masques individuels de protection et la mise en place d’un confinement strict de la population.
Au cours de cette épidémie, des médecins de Marine ( Victor Ségalen) et des Colonies (Gérald Mesny) ont prêté leur concours comme le font actuellement la Marine par le déploiement du BPC Tonnerre, l'Armée de l'Air par le prêt d'un KC135 médicalisé et le SSA par la mise en place d'un HMC ( Hôpital militaire de campagne) du régiment médical (RMED)

2 commentaires:

  1. EXCELLENT ARTICLE !!!

    Quelques précisions de détail :

    Gérald Mesny (ESN 1890) était médecin de 2e classe (trois galons) ; il avait fait venir Chabaneix (ESN 1891) qui fut promu par la suite médecin de 1ere classe, ce qui mit tout le monde dans l'embarras mais la fonction primait le grade.

    Mesny, contrairement au témoignage de Wu, ne nia pas le caractère pneumonique de l'épidémie de peste ( Cf lettre conservée par la famille) mais c'est vrai il ne porta pas de masque. Toutefois avant de se confiner lui-même au lazaret pour y mourir, il exigea que ses interlocuteurs se placent à 2 m de lui our le protéger de l'artillerie phlugienne : "je ne vous dit pas au revoir mais adieu" ce furent ses dernières paroles.
    Chabaneix prit la suite de Mesny et fit venir victor Ségalen (ESN 1898), alors élève interprète à Pékin ; ce dernier fut chargé de la surveillance sanitaire à la frontière de Mandchourie.

    La lymphe de Hafkine se révéla inopérante.

    Des mesures sanitaires massives de désinfection furent employées et les mouvements de populations contrôlés.
    Louis-Armand Héraut(ESN 1957)

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  2. Merci de toutes ces précisions!

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